Vision Olympiade 2028 : Djénébou Danté révèle les coulisses du haut niveau

À Kabala, le vent semblait porter un parfum d’ambition et de renouveau. Le Camp International de Perfectionnement – Vision Olympiade 2028 a vécu un moment rare, celui où une génération en construction a croisé le regard, l’expérience et la voix de Djénébou Danté, invitée d’honneur d’un panel consacré à la gestion de carrière des athlètes.

Elle a tout vécu, ou presque. Médaillée d’or aux Jeux de la Francophonie 2017, double olympienne à Rio et Tokyo, recordwoman du Mali sur 200m et 400m, habituée des pistes africaines et mondiales, Djénébou Danté a traversé les couloirs du haut niveau comme on traverse une épreuve.

Mais, à Kabala, ce jour-là, elle n’était pas venue parler de chronos. Elle était venue transmettre. Parce que le sport, dit-elle, ne se joue pas seulement dans les jambes, mais aussi dans la tête et dans la vision.

Aujourd’hui présidente de la Commission des Athlètes du Mali, membre de l’ACNOA et présidente de l’Association 4D-Mali, elle mène un autre combat, celui d’offrir aux athlètes maliens ce que tant d’autres avant eux n’ont pas eu. C’est-à-dire un cadre, des repères et une direction. Son engagement dépasse les pistes, mais son énergie reste la même, courir pour gagner et faire gagner les autres.

Face aux jeunes talents, son message a claqué comme un départ de 400 mètres : « une carrière se construit. On la pense, on la protège, on l’entretient. »

Préparation mentale, sérieux quotidien, entourage solide, accompagnement des institutions, elle a dévoilé les coulisses réelles du haut niveau, celles que l’on ne voit pas à la télévision, celles qui forgent les médailles avant qu’elles ne brillent.

Le silence était total, l’attention maximale. Puis les regards des jeunes ont changé, plus fixés, plus décidés. Parce que lorsqu’une championne parle de ses combats, elle offre bien plus qu’un témoignage, elle ouvre une voie.

À Kabala, Djénébou Danté a rappelé que le talent est un départ mais que la stratégie est l’arrivée. La relève malienne est repartie avec une certitude. La piste est longue, exigeante, parfois cruelle… mais elle mène au sommet pour ceux qui s’y préparent, pas à pas, tête haute, cœur solide.

Cap sur l’Olympiade 2028. Avec une ambition, un modèle et ce souffle que seuls les grands savent transmettre, celui qui fait courir plus loin que soi.