Mali : le Général de division Dahirou Dembélé nommé Ambassadeur en Arabie Saoudite

Le Conseil des ministres tenu ce mercredi a entériné la nomination du Général de Division Ibrahima Dahirou Dembélé, ancien ministre de la Défense et des Anciens Combattants, en qualité d’Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République du Mali auprès du Royaume d’Arabie Saoudite.

Cette désignation marque le retour sur le devant de la scène d’un haut gradé respecté, symbole d’une génération d’officiers ayant traversé plusieurs périodes charnières de l’histoire militaire récente du pays.

Officier supérieur chevronné, le Général Dembélé a occupé plusieurs postes de commandement stratégique, notamment ceux de Chef d’État-major Général des Armées et d’Inspecteur Général des Armées et Services. Ancien élève du Prytanée Militaire de Kati, formé à l’École Militaire Interarmes de Koulikoro puis à l’École d’application de l’infanterie de Montpellier (France), il a bâti sa réputation sur la discipline, la loyauté et la rigueur.

Durant plus de trois décennies de service, il a été acteur et témoin des mutations profondes de l’armée malienne, notamment lors des crises sécuritaires qui ont secoué le pays depuis 2012.

La nomination du Général Dembélé à Riyad intervient dans un contexte où le Mali cherche à diversifier ses alliances et à consolider sa présence sur la scène internationale.

Le Royaume d’Arabie Saoudite, partenaire religieux et économique de longue date, représente aujourd’hui un pôle d’influence majeur pour Bamako, tant dans le domaine de la coopération sécuritaire que dans celui des investissements et des relations culturelles.

Ce choix n’est pas anodin, il traduit la volonté des autorités maliennes de confier la diplomatie dans le Golfe à une personnalité expérimentée, capable d’articuler défense, influence et développement.

Dans sa nouvelle fonction, le Général Dembélé devra relever un double défi : d’une part, transformer sa posture militaire en diplomatie d’influence, en intégrant les subtilités du protocole, des négociations économiques et des enjeux religieux propres au royaume ; et d’autre part, ancrer un partenariat stratégique durable entre Bamako et Riyad, fondé sur la sécurité sahélienne, la coopération Sud-Sud et les infrastructures.

Au-delà de la symbolique, sa nomination illustre une orientation claire de la politique extérieure malienne : mobiliser les compétences issues de la défense nationale pour renforcer la présence diplomatique du pays, notamment dans les zones géopolitiques à fort potentiel d’alliance.