Economie
Le devoir de redevabilité nous oblige au respect de nos principes statutaires et réglementaires, donc à tenir le congrès à échéance. Nous nous en réjouissons car, à regarder d’autres comme nous, tel n’est pas le cas. Nous nous sommes toujours inscrits dans le respect strict de nos statuts et règlements. Et l’évaluation peut être faite à un autre niveau que le nôtre ; par exemple au niveau international ou à celui de l’Etat qui est le régulateur en la matière. Si en plus les camarades ont décidé de renouveler leur confiance en ma modeste personne pour parachever ce qui est déjà entrepris et relever de nouveaux défis, je ne peux que m’en réjouir.
Quelles sont vos priorités pour ce nouveau mandat ?
Nous avons signé le Pacte pour la stabilité sociale et de croissance (signé le 25 août 2023) qui comporte des accords et des engagements de part et d’autre. Il lie les travailleurs, le Conseil national du patronat (CNPM) et le gouvernement. Ce pacte est doté d’un chronogramme et d’un Plan d’actions sur 5 ans. Notre priorité, c’est de respecter toutes les actions qui doivent être menées pendant les cinq années et de façon séquentielle. Nous tenons au respect de ce chronogramme parce que certains estimaient déjà que signer ce pacte est un renoncement à nos droits.
Malheureusement, le Malien va vite en besogne. A notre avis, il ne sert à rien de déposer tous les jours des préavis et ne rien obtenir. C’est mieux d’aller au dialogue social et avoir des résultats. La grève n’est pas un objectif, mais un moyen. C’est à défaut d’avoir ce que l’on veut qu’on en arrive à la grève. Et si on a la possibilité d’obtenir ce que l’on veut sans recourir à la grève, on ne peut que s’en réjouir.
“Au moment d’accéder à l’indépendance, il y avait plus de syndicalistes que d’hommes politiques en prison”
L’UNTM a toujours été sensible aux préoccupations socio-économiques et politiques des Maliens. Quelle est aujourd’hui la position de votre centrale syndicale par rapport à la crise énergétique qui est en train de ruiner les entreprises et plonger des familles dans la précarité ?
